Comment je formule mes recettes de savon ?

Koukou Toi 🙂

Aujourd’hui un petit article un peu particulier 🙂
Je vais te parler de MA façon perso de formuler une recette de savon en fonction de tout ce que j’ai pu constater avec mes savons « tests » .
Je dis « perso » car nous avons toutes une façon de faire différente, des attentes différentes, des exigences différentes, une peau différente etc…
Je ne dis donc pas que j’ai LA bonne méthode, mais LA méthode qui ME correspond 😉
Alors c’est parti ma choupette, chope tes lunettes et installe toi confortablement parce que j’avoue c’est un peu long :p

Alcide Bava, je te vois venir avec tes gros sabots là 😀 mdr Moi aussi je t’adore tu sais ? :p

Pour commencer, je ne me sers que du calculateur « SoapCalc » .
Si tu es sur Chrome, tu peux l’avoir en Français 😉 Oui Oui !
Pour ça, il te suffit d’aller dans « Paramètre », puis « Afficher les paramètres les paramètres avancés ».

Ensuite, tu trouveras ceci :

Une fois cela mis en place, tu verras dans ta barre d’adresse ces « petits carrés », à côté de « l’étoile favori » sur lesquels tu n’auras plus qu’à cliquer 😉 Je ne pouvais pas te faire une impression en ayant cliqué sur les carrés 😦 Mais bon, je pense qu’avec ça, tu auras compris 🙂

A près cela, ton SoapCalc est en Français et si tu ne sais pas comment l’utiliser, je te conseille cet article des Litsées Citronnées 🙂

Pourquoi j’utilise ce calculateur ?
Tout simplement parcequ’il donne des indications intéressantes sur le savon finit :
sa dureté, ses bulles, son crémeux, son détergent, son iodin, son INS, et le plus important pour moi, son conditionning ou pouvoir hydratant.
Alcide, chuuuuttttt 😀 lol

Certes, on ne peut pas se référer qu’à ces chiffres là et c’est pour ça que je parle « d’indications » 😉
Néanmoins, avec tous les savons tests que j’ai fait, ces chiffres sont de bonnes indications malgré tout 🙂 lol
Alcide !!! on a dit chhuuuttt 😀 lol

SoapCalc ne tient pas compte des ajouts à la trace comme le surgraissage, (ou autres miel, sirop d’agave, poudres etc) ou encore le liquide de dissolution (lait, jus de fruits etc..) de la soude en perles si tu en utilises.
Tu verras qu’il ne prend en compte que le surgraissage par réduction de soude 😉

A toi d’ailleurs, de faire le calcul pour ajouter ton surgraissage à la trace 😉

Exemple :
Tu veux un surgras total à 10% : 5% de réduction de soude et 5% d’ajout d’huile ou beurre à la trace. Tu fais un savon avec 500g d’huiles et beurres.
Le calcul est simple : 5 X 500 / 100 = 25g ou encore plus simple : 5 X 5(00) = 25g
Tu devras donc ajouter 25g de beurre ou d’huile à la trace pour avoir un surgraissage additionnel de 5%, ce qui te donnera un savon surgraissé à 10% au total en y ajoutant tes 5% de réduction de soude 🙂 J’espère que c’est assez clair pour toi 🙂

Voilà pour cette partie purement pratique 🙂
Passons maintenant au vif du sujet 😀

J’ai la peau du corps ultra déshydratée (plus de 3 ans d’allaitement et ça continue 😀 ), sensible et réactive. J’aime donc la douceur et l’hydratation est pour moi indispensable d’autant que je ne suis pas fan de la crème corporelle après la douche 😦 Pas le temps :p .

J’aime que les savons soient durs, qu’ils moussent bien, qu’ils soient crémeux, pas trop détergent et surtout, très hydratants et doux 😀

Pour cela, depuis que je savonne (juillet 2014), j’ai fait des recettes différentes à chaque savon, de façon à arriver au SAINT GRAAL pour ma peau 😀 lol
Et aujourd’hui, je peux dire que je touche quasi au but 😀 youhouuuu !!

Ce qui a été difficile, c’est d’avoir un savon assez dur (cacao, coco, babassu, karité, palme pour les principaux), mais pas trop détergent (coco, babassu principalement), qui mousse suffisamment (ricin, coco, babassu), et surtout, qui soit doux (olive, amande douce, abricot, ricin, colza etc).
En effet, qui dit dureté dit cacao, coco, babassu etc, mais attention au détergent qui grimpe avec la coco et la babassu, mais attention aussi aux bulles qui descendent sans assez de coco et babassu ^^ Attention aussi au iodin qui monte avec certaines huiles apportant de la douceur comme carthame, tournesol, pépins de raisin etc… (CF le potentiel oxydatif des huiles)
Un sacré cercle vicieux donc ^^ 😮

J’ai du jongler avec les valeurs de soapcalc ^^ et tester les savons en écrivant des notes sur MES impressions, celles de ma maman, celles de ma meilleure amie et de mon meilleur ami et mes amies virtuelles ❤  Merci à eux au passage ❤ Mes cahiers « SAFEUR », sont remplis de notes 😀

J’ai constaté qu’un savon avec un détergent au dessus de 15 me fait « crisser » au rinçage.
C’est une sensation que je n’aime pas particulièrement, surtout si le conditionning n’est pas assez élevé pour contrebalancer cet effet trop détergent.

Il est possible que le savon crisse (détergent au dessus de 15 pour moi), mais qu’il conserve son pouvoir hydratant et laisse la peau douce si le conditionning est au dessus de 55 (toujours pour moi hein 😉 ), et s’il est bien surgras.
Je surgraisse toujours mes savons à 10% au total.

Par contre, un savon trop détergent avec un pouvoir hydratant bas (au dessous de 55 donc), me laissera la peau qui accroche, pas douce et parfois même des gratouilles, des petites peaux blanches genre peau de croco…. 😦

*** Je limite donc les huiles de coco et de babassu qui sont les plus détergentes, de façon à avoir un chiffre en dessous de 15.
12-13 étant parfaits, je m’en tiens à cela 😉
Cela donne en moyenne maxi 19-20% de ces 2 huiles, soit seules, soit couplées.

Par définition, un savon lave hein donc même avec un détergent à 0, ce qui est le
cas pour le savon de Castille par exemple, le savon lavera 😉
Le détergent s’apparente à la douceur pour moi... Plus il est bas, plus le savon est doux.
J’aime faire des savons pour bébés avec des détergent à 0 🙂

* Dès lors qu’on limite les huiles de coco et de babassu, premier problème, les bulles ainsi que la dureté en prennent un coup 😀
J’ai donc du faire face à ce soucis 😉

– L’huile de ricin fait partie de mes huiles favorites. Elle est dans mon top 3 !
C’est une indispensable ! Je ne savonne pas sans ! NO WAY !
Autant dire que j’en ai toujours 😀 mouhahahah !

Elle est la seule huile à apporter des bulles +++ (90) sans détergent (0) et avec un crémeux (90) et un pouvoir hydratant (98) énormes !

Problème :
Lorsque j’ai débuté, j’ai lu partout et on m’a dit plusieurs fois, qu’il fallait limiter cette HV à 10-15% max sous peine de se retrouver avec un savon mou, difficile à démouler et qui fond vite.

Avec mes premières formulations, j’ai souvent eu ce soucis avec un dosage supérieur à 10%.
Mais là aussi, j’ai trouvé comment pallier à ce soucis et je te le dirais juste après 😉

*** L’huile de ricin, est donc l’huile par excellence à ajouter pour contrebalancer le manque de bulles dû au faible pourcentage de coco et babassu 😉
J’en mets donc très souvent entre 13 et 15% sans aucun soucis, ce qui augmente considérablement les bulles ainsi que le conditionning 😉

Je vais d’ailleurs tester une nouvelle recette très bientôt dont je te parlerai et qui contiendra au moins 20% de ricin 😉 Affaire à suivre 😉

– Le beurre de Cacao fait partie aussi de mes indispensables 🙂
Je ne savonne pas sans ! J’en ai donc toujours aussi :p

C’est le beurre qui apporte le plus de dureté (61), ainsi qu’un crémeux (61) très élevé.
Il apporte aussi un peu de pouvoir hydratant (38).
Je ne te parle pas des autres beurres comme murumuru (très intéressant en savonnerie avec lequel j’ai fait un savon top d’ailleurs 🙂 ), cupuaçu, kokum etc, pour la bonne et simple raison qu’ils sont supers chers pour être utilisés à de tels pourcentages 😉

*** J’ajoute donc en moyenne entre 20 et 30% de beurre de cacao pour pallier au manque de dureté dû au pourcentage élevé d’huile de ricin 🙂

– Le beurre de Karité, l’huile de Palme et le beurre de mangue apportent tous les 3 de la dureté (K= 45, P= 50, M= 49), du crémeux (K= 49, P= 45, M= 49) et un peu d’hydratation (K= 54, P= 49, M= 48).
Je complète toujours ma recette soit par le beurre de Karité ou de mangue, soit par l’huile de palme.

J’utilise de moins en moins de palme car ses valeurs étant proches de celles du beurre de mangue ou de karité, (les insaponifiables du karité en moins) je pense qu’elle est remplaçable même au niveau des acides gras qui la compose.
Je compte donc terminer mon pot et ne plus en racheter, exception faite de la palme rouge (non raffinée) que j’adore et qu’au passage, vous pouvez trouver chez Absolubio.

*** Tous les 3 m’apportent donc de la dureté qui m’aident également à pallier à la mollesse apportée par l’huile de ricin. J’en ajoute en moyenne entre 15 et 25%, soit seuls, soit en les couplant.

Voilà, nous avons donc résolu le problème du manque de bulles et de la dureté 🙂
Tu l’auras compris, mes savons contiennent beaucoup de beurres et d’huiles solides 😉

Mon autre constatation vient du conditionning.
Comme je te le disais, j’ai la peau fortement déshydratée et je n’apprécie pas plus que ça de me tartiner de crème en sortant de la douche. J’attends donc de mon savon, qu’il soit suffisamment hydratant pour ma peau.

Un savon, dont les autres critères sont dans MES « clous », mais qui a un conditionning en dessous de 55, ne m’hydratera pas assez et pourra même faire que ma peau me gratouille et soit en mode « croco »…
Je sens une réelle différence sur ma peau entre un savon à 50, un à 55 et même un à 58.
L’idéal se situe entre 57-59.
Ceux là te laissent la peau hydratée pour la journée entière et douce mais trop trop douce et j’adore ça 😀

Problème :
Les savons qui ont un conditionning élevé ont tendance à ramollir vite, à fondre plus vite, et aussi à rancir plus vite. Bref tout trop vite 😦

J’ai donc résolu le soucis de la dureté, la mollesse, avec beaucoup de beurre de cacao ainsi que d’autres beurres et huiles solides dans mes recettes 😉 Donc ça, c’est OK 🙂

Pour ce qui est du fait qu’ils fondent vite, je dirais que je ne pense pas que mes savons fondent plus vite que d’autres. Maintenant, si tel était le cas, je préférerai malgré ça, un savon doux, hydratant, qui fond vite, plutôt qu’un autre, moins doux, moins hydratant, mais qui fondrait moins vite. Et puis ça me donne une excuse pour savonner 😀 mouhahahaha !! 😀

Pour ce qui est du rancissement, je dirais qu’il y a beaucoup de chose à prendre en compte et pas seulement la recette qui contiendrait un haut pourcentage en huiles sensibles.
Pour moi, la conservation doit être optimale 😉
A l’abris de la lumière, dans une pièce plutôt fraiche et bien aérée.

Chez moi, mes savons curent dans la salle de bain en haut de la maison.
Pièce très fraiche même en été, juste en dessous d’une VMC, étonnamment pas humide pour une salle de bain.
Les savons sont dans des cagettes en plastiques que je récupère au supermarché du coin, posées elles même sur une étagère en bois (10 euros chez Casto’), elle même recouverte d’un drap foncé 😀
Exceptionnellement pour toi, PHOTO 😉

      .

Savons en cure à gauche, savons curés à droite 😀

J’ai également réalisé 2 savon identiques avec un iodin à 65. L’un avec vitamine E chauffée avec les huiles solides et beurres, l’autre sans.
Pour l’instant, les 2 savons vont bien.
Ils ont 10 mois maintenant, et aucun changement ni pour l’un ni pour l’autre.
Affaire à suivre donc 😉

Mes savons ont souvent un iodin aux alentours de 60 et pour autant, jusque là, aucun d’eux n’a rancit.

Maintenant que je n’ai plus de problèmes liés à un fort conditionning, passons aux huiles qui, pour moi, sont indispensables pour le faire monter 🙂

– L’huile colza, une merveille tout simplement ! Je suis amoureuse de cette huile que j’achète bio non raffinée dans la marque distributeur des supermarchés (super U, inter, Cora etc).

Si toi aussi tu es fidèle à sopacalc, tu as du remarqué plusieurs huiles de colza dans la liste. Si tu utilises comme moi, une huile bio non raffinée, il te faut choisir cette huile dans la liste :

En Français et en Anglais.

Tu verras qu’elle n’a pas les mêmes propriétés que les 2 autres canola que proposent soapcalc 😉 Ce qui d’ailleurs, m’amène à m’interroger sur la différence entre les huiles raffinées ou pas ^^ mais ça c’est un autre sujet 😀

Donc cette huile de colza est juste magique ! Elle apporte une douceur incomparable aux savons ! D’ailleurs, tu te doutes bien qu’à l’allure où je savonne en changeant de recette à chaque fois, je ne me souviens jamais de la recette du savon que je prends. Et pourtant, à chaque fois que j’en ai eu un avec de l’huile de colza, je le savais 😉 Oui, extrême douceur !!

Je me suis bien sûr demandée pourquoi ?!
Pourquoi cette huile apporte une douceur aussi particulière ?
D’après mes recherches, qui ne sont pas terminées, cela viendrait de sa composition en acide gras.
Je partage avec toi quelques une de mes lectures sur le sujet et bien entendu je te dirais ce que je trouve encore 😉 ICI,  LA,  et encore PAR ICI.

Si tu regardes les valeurs données à l’huile de colza par soapcalc, tu constateras son fort conditionning (95) pour un iodin (106). Iodin bien moins important que des huiles types tournesol (iodin 133), ou encore Pépins de raisin (iodin 131), ou encore l’huile de carthame qui se rapproche de l’huile de colza, que j’adore et que j’utilise dans mes savons visage (iodin 145), ou pour finir, l’huile de chanvre qui se rapproche aussi de l’huile de colza (iodin 165).

Elle possède donc un pouvoir hydratant plus important que la majorité des autres huiles tout en ayant un iodin raisonnable du fait de sa composition riche en vitamine E.
Son INS est assez bas. Elle a donc tendance à ralentir un peu la trace ce qui est une bonne chose étant donné mes recettes chargées en beurres et huiles solides 😉

*** Tu as donc compris qu’elle est indispensable pour moi 🙂 De ce fait, j’en ajoute entre 20 et 25% dans mes recettes afin de faire augmenter le pouvoir hydratant de mon savon.

– L’huile d’olive, d’amande douce, d’abricot, sont les huiles que j’ajoute en complément en fonction de ma recette et de ses pourcentages. Elles possèdent toutes un conditionning assez élevés et de ce fait, apportent beaucoup de douceur aux savons. Ce sont celles que j’utilise le plus fréquemment après le colza 🙂

Tu peux aussi ajouter de l’huile d’avocat, de son de riz, de noisette, de tournesol, de pépins de raisin, de carthame, de lin, de soja, de germe de blé, de sésame, de rose musquée, de pépins de courge, de macadamia, de chanvre, de cameline, d’argan….
Par contre, attention au iodin qui risque de grimper selon l’huile utilisée, ainsi qu’au conditionning qui doit rester à 55 minimum 🙂

*** En fonction de ma recette, je complète donc jusqu’à 100% avec les huiles d’abricot, d’olive ou d’amande douce, afin d’augmenter encore le conditionning.

Voilà donc au final à quoi ressemble mes dernières recettes :

Voilà donc le type de recette que je formule 🙂
Et voilà ce que donne un savon crémeux +++ (43)

  
  

Ou encore ici avec un crémeux à 41 :
  
      

Alors ça te plait ? 😀

Comme tu peux le voir sur ces photos, les savons très crémeux comme ceux là donnent vraiment la texture d’une crème lorsqu’on les tourne encore et encore dans les mains sans ajouter trop d’eau 🙂 Et c’est justement cette crème qui va hydrater la peau +++. Ce type de texture me fait justement penser à une crème de douche qu’on aurait pu faire avec de la cire N°1 🙂

Bien sûr tous mes savons n’ont pas un crémeux aussi important car parfois, j’ai envie d’un savon avec de plus grosses bulles 😀
Pour cela, il suffit juste de « jongler » avec les pourcentages des BV , HV :D

En effet, un savon crémeux aura tendance à donner une mousse fine, onctueuse, avec de petites bulles, compacte... La crème produite se transformera au contact de l’eau, en une texture laiteuse, là aussi, comme une crème de douche à la cire N°1 🙂

Voilà je t’ai tout dit 😀
J’espère donc que ce « petit » article (mdr !) t’aidera à formuler tes recettes ou bien te donnera envie de tester un savon crémeux, hydratant, pas trop détergent etc.. 🙂

Sur ce, je file mais reste branchée, je reviens très vite car « Chasser le Naturel, il revient O Galop »

Je te Bizouille :*

Mon Premier Shampoing ou Comment j’ai formulé ma recette ?

La 1ère révolution s est passée sur ma tête… Si si si c était un vrai champs de bataille avant que le HM ne l emporte définitivement sur les beurk de chez kkbeurk. Je me devais donc de partager avec vous ma toute première recette de Shampoing formulée par mes soins. Un vrai défi réalisé avec de l’aide bien entendu : Merki les coupines !! 😀
C était avant que mes coupines me convertissent aux shampoings solides, ce qui fut là une 2ème révolution 😉
Alors sachez que j avais des extrêmes sur la tête. Il s en passait des choses sur ma caboche hein
J avais les cheveux aux fesses, bon ça, ça a changé. 😉 Avant la guerre HM, VS KKBEURK, ils étaient très gras aux racines avec des pellicules genre même sur le Mont Blanc il neige pas autant en plein hiver, des gratouillis à se demander si t as pas chopé des poux, des croûtes, des irritations… Bref le look total Glam‘ à la « t’as le look Coco ». À l inverse, j avais les pointes très sèches et fourchues avec un restant de mèches blondes décolorées. Mais ça, c était avant 🙂

Alors comment j’ai réussi à formuler ma recette me direz vous ?? A ce sujet, sache que je suis toujours en train d’écrire cet article que tu attends tant sur comment formuler une recette… Mais ici déjà, tu en comprendras certains points 😉

J’ai donc déterminé avant toute chose mon type de cheveux et pour ça, je t’invite à jeter un oeil sur mon article qui te donne tous les liens pour t’aider à savoir tout ça : LA 

Ensuite tu dois  tous les ingrédients qui t’aideront à avoir une chevelure comme Raiponce ou Rebelle au choix 😉  en fonction donc de leur besoin. Pour ça, le plus simple, c’est d’aller sur le site d’aroma-Zone et de te faire une Liste d’ingrédients rien que pour toi 🙂 Je conçois que ça soit un peu long vu la tonne d’ingrédients que proposent Aroma-Zone mais nécessaire à ton évolution capillaire 😀 D’ailleurs, tu peux tout à fait faire cette liste pour les besoins de ta peau puisque là aussi, ça te sera utile si tu veux te formuler une crème pour ton visage à toi personnellement c’est à dire en fonction de ton type de peau 😉

Bien entendu, tu ne peux sans doute pas acheter tous les ingrédients correspondant à ton type de cheveux et/ou de peau, néanmoins, ça te donne une bonne excuse pour passer une petite commande afin d’en avoir quelques uns… :p Et puis au fur et à mesure, tu auras peut être l’occasion d’agrandir ton stock 🙂 Par contre, il y a certains indispensables dont je dresserai une liste dans un prochain article 😉

Bon, évidemment, les indispensables pour faire un shampoing ou un gel douche ou autres produits nettoyants, ce sont les Tensio-Actifs. C’est eux qui permettent de « laver », de « mousser »…. 

Alors pour formuler cette recette, j’ai d’abord choisi tous les ingrédients que je voulais y incorporer comme on l’a dit, en fonction de mon type de cheveux et de leur besoin, puis je suis allée sur le site d’Aroma-Zone pour déterminer à quel pourcentage les ajouter. Je te rappelle que j’ai fait un article sur les pourcentages ICI 🙂

Ensuite, il suffit simplement de regarder chacune des fiches des ingrédients que tu souhaites mettre. 

Prenons l’exemple ici de l’Algo-Zinc : 

La fiche AZ préconise un dosage à 5% et t’explique qu’il est soluble dans l’eau et non dans l’huile, que tu dois l’ajouter à froid en fin de formulation, c’est à dire une fois que ta recette est refroidie et juste avant de mettre ton conservateur. C’est le cas pour un bon nombre d’actifs qui ne supportent la chauffe 😉

Pour info, le conservateur s’incorpore toujours en dernier dans la mise en oeuvre d’une recette. 😉

Alors sur une feuille tu notes donc que tu auras 5% d’Algo-Zinc et comme une recette doit faire 100% impérativement, tu vas donc jongler avec toutes les fiches de tous les ingrédients que tu souhaites mettre de la même façon qu’avec l’algo-zinc 🙂

Pour ce qui est des Tensio-Actifs, je te conseille de regarder le Tableau Comparatif sur la page d’Aroma-Zone afin de te familiariser avec les différents TA et leur propriétés. Tu verras aussi un pourcentage préconisé pour chacun d’eux,en sachant que si tu veux quelque chose avec un peu de consistance et qui mousse, il te faudra associer plusieurs TA 🙂 D’ailleurs, ce tableau te donne même les synergies que tu peux effectuer 😉 Pour ma part, et c’est vraiment personnel, je ne dépasse pas 50 à 60% maximum de TA dans une recette de solide et environ 40% pour les liquides.

Je te conseille de commencer par ajouter le pourcentage de ton conservateur, des actifs, puis les TA, et tu ajoutes la différence en eau ou ici en macérât aqueux d’ortie pour arriver à 100%.

D’une manière générale, il est plus simple de finir la formulation par la phase aqueuse, plus exactement par l’eau car c’est généralement ce qu’on ajoute ou enlève d’une recette qu’on veut modifier. Je t’invite à ce sujet à lire ou relire mon article qui traite justement de la modification d’une recette par ICI 🙂

Petite précision tout de même : la formulation d’une crème est un peu différente et je traiterai ce sujet dans mon article spécial formulation qui tarde à venir car justement, je prends le temps de t’expliquer les différents points de la formulation selon les produits voulus : crème, barre de douche etc…. Allez sois pas impatiente, déjà ici, tu as pas mal d’infos in your pocket 😉

Alors la voila, la voilà :

MA RECETTE :

A = Base Moussante Consistance = 10%

A = Mousse de Babassu = 10%

A = Mousse de Sucre = 15%

B = Macérât Aqueux d’Ortie = 36.4%

B = Urée = 5%

B = Glycérine = 5%

C = Algo-Zinc = 5%

C = Provitamine B5 = 2%

C = Inuline = 1%

C = Rhassoul = 5%

C = HA de Romarin = 5%

C = Naticide = 0.60%

C = Acide Lactique = 20 Gouttes

* Comment j’ai procédé : 

1ère étape : le macérât aqueux d’ortie et pour cela, consulte la fiche technique de la Poudre d’Ortie LA  

Alors j’ai fais chauffer les Tensio-Actifs au bain marie ou dans le bol chauffant d’Aroma-zone tout doucement, juste pour que la base Consistance devienne…. moins consistante, plus liquide 🙂

Pendant que les TA chauffent :

J’ai mis la glycérine dans le macérât d’ortie (filtré hein of course ! ) et je touille.

J’ai ensuite ajouté l’urée au mélange macérât ortie + glycérine. J’ai touillé jusqu’à parfaite dissolution des grains d’urée.

J’ai mélangé le Rhassoul avec l’HA de Romarin et là, faut bien touiller !

J’ai ajouté le Rhassoul mélangé à L’HA de Romarin au mélange urée + macérât d’ortie + Glycérine. J’ai encore touillé.

Puis j’ai versé cette préparation dans les TA bien fondus, bien liquides et hors du feu, puis, j’ai touillé mais tout doucement pour éviter de faire des Bubbles plus grosses qu’avec un malabar 🙂

Une fois redescendue à température ambiante, j’ai ajouté mes Provitamines B5, mon inuline et mon algo-zinc.

Pour finir, j’ai mis mon conservateur et j’ai re touillé, toujours doucement hein 😉

Là, j’ai mesuré le pH avec des bandelettes (attention : INDISPENSABLE !!) et celui-ci étant à 8, j’ai mis 3 gouttes d’acides lactique. J’ai touillé et attendu un petit peu et après re-mesure du pH, j’ai de nouveau ajouté 3 gouttes et j’ai procédé ainsi jusqu’à obtenir un pH à 5. Pourquoi je n’ai pas mis 20 gouttes d’un seul coup ?? Tout simplement parce que je ne savais pas comment descendrai le pH avec tant de gouttes d’acide lactique donc j’ai préféré y aller mollo 😉 Ces histoires de pH sont assez fastidieuses mais Caly a rédigé un article très complet à ce sujet que tu trouveras LA

Mon Verdict sur sur ce shampoing : 

Un peu liquide mais cela ne m’a dérangé. Si toutefois ça te dérange, tu peux ajouter un peu de gomme de xanthane 0.3% environ, ou tout simplement du sel de table sans dépasser 1% au risque d’avoir l’effet inverse

Mais le plus important c’est que mes cheveux ont adoré et que je n’ai presque plus eu de gratouilles et de pellicules. Avec 1 shampoing tous les 6 à 7 jours, mes cheveux commençaient à regresser au bout de 5 jours donc plutôt bien 🙂

Malheureusement, ça n’a pas résolu le soucis de mes pointes fourchues et sèches.... Bon depuis, j’ai fais couper mes cheveux alors plus de fourches mais je pense qu’avec ce shampoing, il faudrait tout de même utiliser un après-shampoing pour les longueurs et les pointes 😉

Alors voilà je t’ai tout dit, j’espère que t’es pas en train de pioncer ou t’arracher les cheveux, que tu as bien tout compris mais si ça n’était pas le cas, laisse moi un message, je ferais mon maximum pour te répondre ! 🙂

Je file, mais reste branchée,  je reviens très vite  car « Chasser le Naturel, il revient O galop » !

Bizouille 😀

Comment modifier une recette à votre sauce ?

Devant le menu d un restaurant vous vous êtes sans doute déjà dit que vous préféreriez manger l’entrée de ce menu avec le plat de cet autre menu hein ?
En cosméto c est pareil…

Devant la recette vous vous dites que cet ingrédient serait mieux que celui là, plus adapté à votre type de peau où de cheveux, où tout bêtement que vous ne disposez pas de cet ingrédient alors vous souhaitez le remplacer ??
La différence avec le resto et la cosméto c est qu’ en cosméto tout est possible !

Bah quoi ? Vous avez déjà vu des lasagnes chèvre épinards sans chèvre ? Où un menu à 13 euros parce que vous avez pris l entrée de celui à 10 et le plat de celui à 16 ?? Non non non… Tutututu…
Je vais donc vous expliquer dans ce menu comment adapter une recette selon votre appétit, le tout sans payer d’additions.. 😀

La 1ère chose à savoir, c’est que lorsqu’on parle des ingrédients qui composent une recette, on parle en pourcentage et non en Grammes ! Pour plus d’infos sur les pourcentages, je vous invite à voir mon article dédié à ce sujet qui n’est PAS épineux ici 😉

Alors vous trouverez ICI la 1ère recette de shampoing tirée d’Aroma-Zone Kitchen que j’ai souhaité faire en l’adaptant un peu plus à mon type de cheveux et aussi et surtout parce que je n’utilise pas les HE puisque j’allaite mon lutin Chouin 😉

Phase	Ingrédients :	%	~150 ml (avec balance)	~150 ml (avec éprouvette)	~250 ml (avec balance)	~250 ml (avec éprouvette)
A	– Ortie piquante en poudre :	10.00	15 g	17 pelles de 2 ml	25 g	28 pelles de 2 ml
A	– Hydrolat de Thym à linalol BIO :	30.00	45 g	45 ml	75 g	75 ml
A	– Eau minérale :	60.00	90 g	90 ml	150 g	150 ml

Jusqu’ici, tout va bien 😉 

Phase	Ingrédients :	%	~150 ml (avec balance)	~150 ml (éprouvette)	~250 ml (avec balance)	~250 ml (avec éprouvette)
A	– Base Moussante Consistance :	35.00	46.7 g	49 ml	77.9 g	81 ml
A	– Mousse de Babassu :	10.00	13.4 g	13 ml	22.3 g	21 ml
B	– Macérât aqueux d’Ortie à 10 % :	46.40	61.9 g	62 ml	103.2 g	103 ml
C	– Rhassoul :	5.00	6.7 g	2.5 pelles de 2 ml	11.1 g	4.5 pelles de 2 ml
C	– Huile essentielle de Citron :	1.00	1.3 g	1.5 ml soit 54 gouttes	2.2 g	2.6 ml soit 90 gouttes
C	– Huile essentielle de Cèdre Atlas BIO :	0.50	0.7 g	0.7 ml soit 26 gouttes	1.1 g	1.2 ml soit 42 gouttes
C	– Huile essentielle de Laurier Noble :	0.50	0.7 g	0.75 ml soit 27 gouttes	1.1 g	1.2 ml soit 45 gouttes
C	– Acide Lactique :	1.00	1.3 g	1.1 ml soit 38 gouttes	2.2 g	1.8 ml soit 63 gouttes
C	– Extrait de Pépins de Pamplemousse Aroma-Zone :	0.60	0.8 g	0.65 ml soit 23 gouttes	1.3 g	1 ml soit 38 gouttes

Dans cette fameuse recette, je souhaite donc retirer ce qui est barré : les Huiles Essentielles.

Celles-ci représentent 1% de la recette pour l’HE de Citron, 0.50% pour l’HE de Cèdre Atlas et 0.50% pour l’HE de Laurier Noble. Nous avons donc un total de : 1 + 0.50 + 0.50 = 2%  que nous souhaitons retirer de la recette. 

Il est possible de retirer ces ingrédients mais indispensable d’ajouter 2% d’un autre ingrédient afin que la recette reste à un total de 100%.

Le plus simple consiste à rajouter ces 2% sur la phase aqueuse ; ici, on opterait donc pour 62% d’eau minérale par exemple.

Mais moi j’avais décidé d’y mettre de l’algo-zinc dont vous trouverez la fiche renseignement là  car c’est un actif que j’avais acheté pour mes soucis de pellicules, racines grasses. Si vous voulez déterminer votre type de cheveux ou de peau, cliquez ICI , vous y trouverez toutes les infos et liens pour vous aider 😉

Cet actif est purifiant, sébo-régulateur et anti-bactérien. Il est particulièrement recommandé pour le soin des cheveux gras, pelliculés, les cuirs chevelus sensibles ou irrités. C’est aussi un excellent actif pour les peaux grasses à imperfections 😉

Par contre, lorsqu’on se penche sur la fiche de renseignement et je vous invite à le faire à chaque fois que utilisez un actif que vous ne connaissez pas ou peu, on constate que l’Algo-Zinc se dose à 5% du poids total de notre préparation.

Mais alors comment va t’on faire ?

Résumons :  

– On veut retirer 2% de la recette.

– On veut ajouter 5% d’Algo-Zinc.

Vous chauffez, vous chauffez, vous brûlez !!! Bah voui eureka !! 🙂

100% – 2% (d’HE qu’on retire) = 98%,

98% (restant) + 5% (d’algo zinc) = 103%

Nous avons donc 3% en trop maintenant que nous allons devoir retirer de quelque part 😉

Et encore une fois, le plus simple est de retirer ceci de la phase aqueuse 🙂

Nous avons 60% d’eau minérale dans notre recette à laquelle nous retirons donc nos 3% pour que notre recette finale fasse toujours 100% 😉 Il y aura donc 57% d’eau minérale dans notre recette finale.

Le principe est donc le même à chaque fois :

si on enlève un ingrédient, son pourcentage doit être remplacé dans la recette soit en ajoutant un ingrédient qui vous correspond mieux, soit en rajoutant de l’eau, soit en rajoutant quelques % d’un ingrédient déjà présent dans la recette (sans bien sûr dépasser la dose recommandée sur sa fiche technique 😉 ) de façon à ce qu’à la fin de vos modifications, votre recette fasse toujours 100%. Il suffit donc de savoir compter jusqu’à 100 ! 😀

Par ailleurs, si vous souhaitez augmenter le pourcentage d’un ingrédient déjà présent dans la recette, cela est possible aussi mais de la même façon, il faudra diminuer le pourcentage d’un autre ingrédient au profit de celui dont vous aurez augmentez le pourcentage et ce, de façon égale bien sûr !

Par exemple, votre recette est constituée de 2% de rhassoul et vous souhaitez en mettre 5%. Vous avez alors 3% en trop à déduire sur un autre ingrédient, tout simplement 😉 Vous pouvez aussi, retirer 1% par ici, et 2% par là, c’est à dire, répartir les 3% à retirer sur plusieurs ingrédients.

L’inverse est également possible bien sûr ! S vous souhaitez diminuer le pourcentage d’un ingrédient, vous devrez alors augmenter le pourcentage d’un autre ou de plusieurs et toujours de façon égale.

Par contre, encore une fois, vérifiez bien les dosages recommandés par les fiches techniques, c’est INDISPENSABLE ! C’est comme les médicaments : on en prend pas plus que la dose prescrite hein, ça marchera pas mieux et ça peut même être dangereux !! Sachez aussi qu’en modifiant une recette, vous prenez le risque que la texture par exemple ne soit pas comme indiquée et cela surtout si vous décidez de changer un émulsifiant par un autre.

D’ailleurs, pour les émulsifiants, vous trouverez sur chacune des fiches de renseignement, un tableau avec les différentes textures obtenues en fonction du pourcentage de la phase aqueuse, huileuse, et de l’émulsifiant. A cela s’ajoute des photos des textures obtenues. Mais je reviendrai sur ce point dans mon prochain article qui vous expliquera comment formuler une recette vous même parce qu’avec tout ce que j’ai expliqué, vous devriez en être capable et voui !!!!!! :p

Je pense avoir été claire mais si vous avez des questions, n’hésitez pas je ferais mon possible pour y répondre 🙂

Je file mais restez branché, je reviens très vite car Chasser le Naturel, il revient au Galop !

Je vous Bizouille :*

Débutante oui mais….

Bonjour à tous toutes !

Alors voilà, j’avais commencé à vous préparer mon 2ème article avec ma toute première recette formulée par mes soins et tout le toutim, mais je me suis dit que finalement, j’allais faire les choses différemment. Comme vous le savez, je débute dans les cosmétiques Home Made. Pourtant, j’ai emmagasiné déjà une multitude d’infos un peu comme si j’étais retournée sur les bancs d’écoles. Je suis très loin de tout savoir hein on est d’accord ! 😉 Et moi aussi je demande encore très souvent de l’aide ! Dans la vie, rien n’est jamais acquis !

Cependant, je sais que vous êtes nombreuses à débuter et/ou à avoir peur de vous lancer. Je sais donc exactement ce qui peut vous turlupiner 😉 Alors au lieu de vous mettre un article avec une zolie recette, j’ai décidé de vous expliquer par quoi, qui, où, comment j’ai commencé, et en parallèle, je mettrais mes recettes en ligne. Je vous ferai part de Mon expérience, Ma façon de procéder, sur des choses qui paraissent très simples à priori, mais pour lesquelles je sais que bons nombres d’entres vous se posent encore beaucoup de questions comme par exemple, comment modifier ou créer une recettes, les pourcentages… Des choses qui m’ont, à moi aussi, parues presque insurmontables surtout quand on pense être une véritable quiche Lorraine en Math (comme moi) .

Restez branché car je vous dirais tout !!! Et euh même les ratés hein ! Bah voui, quand on débute, on loupe des trucs des fois hein ou tout ne se passe pas comme prévu ! Mais faut savoir en rigoler et s’en servir pour apprendre quelque chose de nouveau 😉

Affaire à suivre donc !

Je vous bizouille !